Pontoise, cadastre napoléonien de 1815

La commune de Pontoise est couverte par le cadastre napoléonien en 16 feuilles de section toutes au 1/1250e. Les feuilles ont été numérisées par les Archives départementales du Val-d’Oise qui en conserve les originaux. Chaque feuille à fait l’objet d’un détourage puis d'un recalage par rapport à la Bd Topo de l'IGN. Un recalibrage géométrique raisonné, basé sur le géoréférencement et destiné à corriger les imprécisions topométriques du document a été opéré dans le but d'obtenir une correspondance visuelle des objets entre le document et les référentiels actuels (Bd Topo, Open street map, base Cadastre actuel). L’ensemble de 16 feuilles a ensuite fait l’objet d’un assemblage numérique pour obtenir 1 document unique offrant une couverture continue de l’ensemble de la commune. Les 16 documents géoréférencés ainsi que la mosaïque du cadastre sont diffusés sous la forme d'un fichier géoréférencé dans le système de projection WGS84-Pseudo Mercator (EPSG3857) au format JP2000 (document téléchargeable) compatible avec la plupart des outils de gestion de données spatiales ou sous la forme de flux de données intégrables directement dans ces mêmes outils. Le Cadastre napoléonien est une opération de cartographie décidée en 1807. Elle est la première opération systématique à l’échelle de la France qui se donne comme objectif la « mesure de plus de cent millions de parcelles, de les classer toutes d’après le degré de fertilité du sol, d’évaluer le produit imposable de chacun d’elles et de réunir au nom de chaque propriétaire les parcelles qui lui appartiennent » (loi Gaudin 1807). Cette vaste opération, très codifiée (code du cadastre de 1808) est achevée dans les années 1850. Pour chaque commune des registres et un atlas composé de feuille au 1/1250e (voir parfois 1/500e ou 1/200e) référençant l’ensemble des entités foncières est exécuté. Le Cadastre Napoléonien est un document de référence pour l’étude des espaces préindustriels puisqu’il enregistre un état du développement des territoires début XIXe s. et qu’il est, par sa qualité topométrique globale généralement assez juste géométriquement. Il est aussi systématique sur le contenu : parcelles, voies, odonymes, toponymes, réseau hydrologique, bâtiments…etc. Il peut donc facilement se caler dans un référentiel actuel avec des marges d’erreurs parfois faibles (ces marges dépendent généralement de l’environnement topographique : plus un territoire est accidenté moins la précision est bonne, pour Pontoise la marge d’erreur globale est d’environ 2 m). Ses qualités permettent aussi de faire le lien avec des documents plus anciens dont les formes souvent encore présentes dans le cadastre peuvent être reportées à vue dans l’espace géométrique du Napoléonien lui-même facilement « calable » dans un espace géométrique actuel.